Une histoire qui va droit au cœur

Anna Marie Meier | Angoisses existentielles | 25 novembre 2017

La scène est dans un petit village entouré de grands arbres, qui respire la paix et la tranquillité et où les voitures sont rares. Tout semble y aller pour le mieux. Les vaches mangent paisiblement l’herbe des pâturages et les oiseaux donnent des concerts mélodieux, perchés sur les branches.

Il arrive que les apparences donnent le change et que certains êtres dissimulent les pires angoisses derrière une façade sereine. (illustration thématique)

À la sortie du village se trouve une petite ferme exploitée par une famille avec deux enfants éveillés. Leurs parents attachent de l’importance à pouvoir les élever au beau milieu de la nature, dans ce cadre qui leur offre une enfance sans soucis et passionnante.
Ils aiment regarder leurs enfants jouer dehors, s’amuser avec leurs chats, accompagner leur père à l’étable pour donner du lait frais au petit veau nouveau-né. Cela les rend heureux et ils sont convaincus que leurs enfants apprennent ainsi la vie et vivent une expérience à nulle autre pareille, dont ils ne se passeraient pour rien au monde. Cela semble être le tableau d’un parfait bonheur.

Mais dans les coulisses et se dérobant au regard, la réalité est toute autre. Des nuages sombres obscurcissent leur bonheur. Les soucis d’ordre matériel qui préoccupent les parents depuis deux ans mettent leur sécurité en péril, les font craindre pour leur survie et leur donnent des insomnies.
Après avoir repris la ferme de leurs parents, ils ont dû effectuer de gros investissements pour que son exploitation demeure à peu près rentable. Pour pouvoir rembourser les emprunts effectués et faire face à leurs obligations, les parents travaillent en plus à l’extérieur, ce qui leur assure un revenu certes petit, mais du moins régulièrement assuré. L’idée de devoir renoncer à leur ferme et à leurs bêtes leur déchire le cœur. Ils sont reconnaissants à leurs grands-parents, qui vivent non loin de là, de là de leur enlever un problème en gardant les enfants.

Leur assurer une enfance insouciante dans cette nature où règne la paix de l’âme et de l’esprit (illustration thématique)

Mais le poids de ces obligations se fait peu à peu trop lourd et est sur le point de les asphyxier. Ils peuvent de moins en moins s’occuper de leurs enfants, les factures s’amoncellent sans avoir été ouvertes et leur pile augmente chaque jour. Des rappels de paiements traînent dans toute la maison et le montant de leurs dettes ne cesse d’augmenter. C’est une situation sans issue et une spirale de l’endettement qui les tire toujours plus bas, ce qui les a décidés à demander de l’aide aux Dons du Cœur.

De sombres nuages obscurcissent l’avenir de cette famille laborieuse (illustration thématique)

Dès son premier entretien avec les parents, la collaboratrice des Dons du Cœur a pu se faire une idée précise de la situation et trouver matière à les encourager. Ils ont trouvé en elle quelqu’un à qui se confier en toute franchise, qui ne songeait pas à les juger ni à les accabler de son mépris, mais qui s’est mise avec eux en quête d’une solution. Les rencontres suivantes ont permis d’approfondir la question et d’entrevoir une lueur d’espoir. Franchise et volonté de coopérer sont indispensables pour trouver des solutions. Le bureau de gestion de dettes auquel il a été fait appel a permis en peu de temps de poser les jalons d’une nouvelle trajectoire. Si tous les problèmes ne sont pas complètement réglés, du moins l’horizon s’est éclairci, ce qui permet aux parents de souffler et de trouver des raisons de reprendre le collier pour aller de l’avant.

Merci de votre geste de solidarité!

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