Trop jeune pour être mère

Avoir un bébé pour quelqu’un elle-même à peine sortie de l’enfance change complètement le cours de l’existence et l’accepter est un défi qu’une jeune femme peut difficilement relever seule sans aucune aide extérieure.

Sarah*, âgée de 16 ans, vit dans un climat de disputes entre ses parents en instance de divorce et elle-même est hélas souvent en conflit avec eux. S’échapper de ce climat est pour elle un soulagement. Prise dans un maelstrom émotionnel, elle interrompt son apprentissage, s’installe avec son ami du même âge et là-dessus, tombe enceinte sans en avoir eu l’intention. Tout dans son existence lui paraît aller de travers, elle a perdu ses points de repère et ne sait plus que faire.

Sarah est angoissée et trouve que sa situation ne se prête pas à avoir un enfant. Bien qu’elle adore les enfants, elle envisage donc de se faire avorter. Or en même temps qu’elle puise réconfort et sécurité dans ses longues conversations avec les parents de son ami, elle réalise qu’un avortement ne serait pas une bonne idée. Elle attend beaucoup de ce que cet enfant serait capable de lui apporter et se trouve ainsi amenée à revoir ses priorités. Le jeune futur père réalise lui aussi que son enfant a le droit de naître. Ils décident donc d’un commun accord de garder l’enfant, pleinement conscients des difficultés qui les attendent, étant donné que le cumul d’une formation professionnelle et d’un bébé sera difficilement conciliable à eux seuls.

Sarah appelle une de nos collaboratrices, à qui elle expose la situation. Il reste encore bon nombre de choses à régler et d’achats à faire pour le bébé. Au fil de nombreux entretiens très constructifs entre Sarah et notre collaboratrice, une solution s’est peu à peu dessinée. Fort heureusement, les relations entre Sarah et ses parents renaissent et vont s’améliorant. Le jeune couple de futurs parents peut compter sur le soutien des grands-parents des deux côtés, et aura la possibilité de s’installer chez les parents de Sarah. Voilà les problèmes résolus, du moins à court terme.

Sarah est heureuse d’avoir pris la décision de garder son enfant. Elle anticipe l’instant où elle le tiendra enfin dans ses bras. Nos collaboratrices l’ont assistée en paroles et en actes tout au long de sa grossesse et remis à la petite famille une petite contribution aux achats à faire pour le bébé.

Sarah a accouché en septembre d’une petite fille en bonne santé et se félicite de ne pas avoir interrompu sa grossesse. À la fin de son congé maternité, elle terminera son apprentissage dans une autre entreprise. La petite famille aura assurément d’autres difficultés à surmonter par la suite, mais le soutien des grands-parents au comble du bonheur est acquis au jeune couple.